Le changement : c'est à nous de l'impulser .

Publié le par pc.duclos.cuers

 

Fete-Federale-du-Var-les-6-et-7-Octobre-a-Hyeres-001.JPGUn vent de liberté, de révolte doit souffler contre la finance et le capital.

 

La droite et le Medef en rêvaient, la majorité présidentielle l’a fait. Le TSCG vient d’être ratifié à l’AN et au Sénat avec l’appui des voix de la droite et du centre car son texte est à la virgule prêt celui signé par Sarkozy et Merkel le 2 mars 2012.

 

Avec ce traité, on est loin de l’exigence de renégociation, et du combat contre la finance que comptait mener F.Hollande.

 

Grande est donc notre responsabilité collective, à nous communistes devant ce « traité de soumission à la finance et aux marchés ».

 

Le pacte d’austérité budgétaire consacre l’orthodoxie budgétaire par la sanctuarisation de la règle d’or, au détriment des dépenses publiques et sociales utiles.

 

Nous sommes loin, très loin des propos tenus par Jean-Marc Ayrault au nom du groupe socialiste, lors du débat sur le Mécanisme européen de Stabilité : Rappelons nous : « Nous n’acceptons pas d’enfermer les peuples dans une camisole, fût-elle cousue de fil d’or. Nous n’acceptons pas que la pensée unique soit institutionnalisée et que les peuples n’aient d’autres choix que l’austérité, quel que soit leur vote. Nous ne voulons pas d’une démocratie sous conditions. »

S’il ne s’agit pas d’un exercice de style en matière de double langage, alors les mots ont perdu leur sens.

 

Dans la foulée du vote du TSCG, la même majorité présidentielle vient de faire voter la loi organique instituant, la fameuse règle d’or, par l’AN, le Sénat ne s’étant pas encore prononcé.

 

Ainsi, 85% des parlementaires français se sont prononcés contre l’avis du peuple qui à 72% réclamait un débat public et un référendum au sujet du traité budgétaire européen.

 

La crise donne ici le plus beau prétexte aux technocrates européens pour imposer leurs décisions aux peuples souverains via des parlementaires nationaux à leur service.

Avec de tels comportements, c’est notre démocratie qui est bafouée.

 

Pourtant, c’est la voix du peuple de gauche qui a résonné le dimanche 30 septembre à Paris entre Nation et place d’Italie à l’appel des dizaines d’organisation politiques, syndicales et associatives en réunissant plus de 100 000 personnes pour exiger clarté, débat public et référendum….En étant resté autiste à ce cri d’alarme le gouvernement Hollande a tourné le dos au choix démocratiques.

Nonobstant l’expression populaire, il a préféré donner des gages à la Commission européenne, organe non élu. Il a même invité ses représentants dans le débat parlementaire.

Sans attendre le vote définitif sur la règle d’or, il a voulu montrer toute sa docilité à l’égard des commissaires européens.

Les députés du Front de Gauche ont refusé de participer à cette mascarade où les parlementaires français étaient conviés sans droit d’expression réelle ( 2 minutes par groupe parlementaire ) à venir écouter la leçon d’austérité dispensée par les maitres bruxellois.

 

Quel est l’objectif recherché ?....diminuer les dépenses publiques, ne pas toucher à l’indépendance de la BCE qui échappe à tout contrôle démocratique, permettre aux revenus du capital de continuer à fructifier et aux marchés d’imposer leur lois en pesant sur les conditions de vie et de travail des peuples européens.

Si les salariés de Florange, si les fonctionnaires espagnols, si les retraités grecs sont mis à la diète, les marchés financiers et les établissements bancaires font ripaille.

Jean-Marc Ayrault propose tout simplement  aux salariés, aux retraités, aux couches moyennes et populaires de se serrer la ceinture en attendant la solidarité….Demain on rasera gratis.

Dans ce contexte d’austérité menant inévitablement  à la récession, les députés et sénateurs du FdG seront vent debout, à la pointe du combat contre un telle politique désastreuse.

Mais au-delà de leur combat, il nous faut dès à présent anticiper et relayer pour élargir le Front de lutte. Il nous faut y tenir toute notre place de communistes.

Au moment où la crise s’amplifie, où le Medef annonce des dizaines de plans sociaux ( Sanofi, PSA, Florange, Petro plus, Fralib etc….plus près de chez nous c’est le glaive au dessus de la tête des Malartic ) le secteur économique et industriel français se vide totalement.

Hier encore, Alcatel-Lucent annonçait la suppression de plus de 5000 emplois dans le monde dont 1430 en France !!...Et Montebourg joue les moulins à vent.

Certes, les députés et sénateurs du FdG, notamment ceux issus du PCF, continueront à porter nos propositions alternatives pour sortir de ce chaos et pour répondre aux aspirations populaires, du monde du travail, des retraités et des jeunes car les moyens existent, encore faut-il avoir la volonté politique d’affronter les tenants de la finance et du capital.

Ils le feront en tant qu’élus de gauche car les orientations préconisées ou adoptées par le gouvernement de F.Hollande ne sont pas à la hauteur des enjeux sociaux, humains et sociétaux.

Elles  nous entraîneront dans une situation encore plus grave sans réaction urgente de la part des forces alternatives et du monde du travail.

Le carcan budgétaire que représentent le TSCG, le MES et la règle d’or se met en place y compris dans les lois de programmations des finances publiques jusqu’en 2017. Ceci n’augure rien de bon pour le budget 2013.

Pour atteindre l’objectif de déficit de 3% du PIB en 2013 et l’équilibre structurel de 0,5% à l’horizon 2016-2017, tous les scénarios catastrophes pour le peuple sont envisageables.

Pour atteindre la cible, tous les échelons de la vie publique vont être mis à contribution : fonctionnaires d’Etat, collectivités territoriales, dépenses de santé.

Le secteur privé via les atteintes au droit du travail ne sont pas à l’abri avec le choc de compétitivité prôné par le Medef, sur lequel le gouvernement risque de céder sans opposition réelle et sans alternative à ce modèle économique et de gouvernance social-libérale.

 

Au-delà des principes posés, le pacte prévoit le renforcement des mécanismes nationaux et supranationaux de contrôle de la discipline budgétaire des États.

Un dispositif de surveillance et de sanction sont mis en place.

 

Les projets de budgets nationaux seront soumis à un contrôle européen au printemps de chaque année avant qu’ils ne soient présentés dans les parlements nationaux. Il s’agit de l’abandon pur et simple du principe de souveraineté nationale.

 

Ainsi, le TSCG et son bras armé, le MES, que la gauche avait refusé de ratifier, le 21 février dernier, ne sont pas seulement des documents sur le bon usage des finances publiques, ce sont des instruments de dérégulation.

La patronne du Medef s’engouffre dans la brèche sentant sa fragilité. Elle a envoyé ses « pigeons » pour faire reculer Bercy sur le projet de loi de finance en matière d’imposition sur les gains réalisés à la revente d’entreprises.

Elle fixe à 30 milliards d’euros la baisse des cotisations patronales en proposant de les transférer sur la CSG ou la TVA hors produits de première nécessité ( quelle humanité..)

Avec son idéologue ultra libéral Denis Kessler, elle propose des réformes structurelles de nos organisations collectives, de leur mission de leur financement….Mais comment pourrait-il en être autrement dans un combat de classe où tous les instruments, le TSCG, le MES, la règle d’or, en étant les principaux, sont mis au service de la casse des acquis sociaux arrachés en 1936, 1945,1968 et 1981 par les luttes des salariés des secteurs publics et privés.

Dans un tel contexte de lutte idéologique et économique sans précédent, on peut rêver de meilleur conseilleur pour un gouvernement et une majorité présidentielle qui se prétend de gauche.

Ce meilleur conseilleur c’est nous et tous nos alliés dans le front de gauche et dans le front de luttes. Nous devons y tenir toute notre place. Nous devons élargir les limites du Front de Gauche pour aller vers un Front populaire.

Alors, oui, le rôles des élus(es) du Front de Gauche et notamment des élus(es) communistes est primordial.

A partir des résultats et de ce que nous avons semés avec notre programme l’Humain d’abord, lors de la campagne des présidentielle et législatives, nôtre présence sur le terrain est indispensable au quatre coin du département.

Il nous appartient de renforcer les liens que nous avons tissés pour gagner les combats de demain.

Il nous appartient de renforcer notre audience en contournant les difficultés médiatiques pour faire connaître notre analyse et nos propositions en matière se salaire, de pouvoir d’achat, d’emploi, d’industrie, de retraite, de service public, de droits  et de pouvoirs nouveaux pour les travailleurs, de logement, d’école, de culture, de santé, de transport, d’écologie, de démocratie. 

Il nous appartient tout simplement de continuer l’élan suscité par l’Humain d’abord, de l’enrichir et de le prolonger dans les luttes auprès et avec les salariés.

Il nous appartient de pas être timorés sur le renforcement quantitatif et qualitatif du PCF.

Il nous appartient de travailler à l’enracinement de notre démarche de rassemblement avec notre entière identité de communiste.

Il nous appartient d’être présent et de nous impliquer dans les collectifs ou les comités existants car sinon d’autres y seront à notre place.

Il nous appartient de faire preuve de créativité pour créer les conditions de ces rassemblements là où elles n’existent pas encore.

Il nous appartient de travailler en cohérence autour de nos structures et de nos forces militantes, à partir de   nos règles de partage et de démocratie pour rayonner à tous les échelons de notre vie départementale ainsi qu’à l’échelon de nos engagements collectifs d’élus(es) dans les villes et les villages où nous sommes représentés.

C’est au prix de cet engagement de chaque jour que l’espoir pourra devenir réalité.

 

Jean-Marie Bernardi.

Ex candidat Front de Gauche 4ème circonscription du Var.

 

Publié dans communistes

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