La culture à Cuers vue par le Canard Enchaîné..tellement vrai.

Publié le par pc.duclos.cuers

 

 

Halte à  la subversion théatrale !

 Le Canard  enchainé

Le nouveau maire de Cuers (Var), Gilbert Perugini,l'a trompété à son bon peuple lors de ses voeux,Ie 9 janvier: "une  ère nouvelle commence" pour sa riante bourgade de quelques 10 000 habitants. Qu'on en juge : ce digne representant de la majoité présidentielle UMP est en train d'étrangler la principale association culturelle locale, Orphéon Théatre intérieur,implantée depuis 1983, spécialisée dans les arts de la rue et chargée jusque-là de la saison théatrale. Bien que cette association soit reconnue par Ie ministère de la Culture, et soutenue par  Ie conseil régional et Ie conseil général, Ie nouveau maire a supprimé unilatéralement sa  subvention de plus de 20 000 euros pour l'année 2008. Puis a carrement décrété qu'il  «suspendait son activité » par un édit du 4 septembre. Circulez,il n'y a desormais plus que des chansonniers et des comiques à voir!

Du coup, l'association s'est vue contrainte de licencier Ie documentaliste qui animait la bibliothèque théatrale Armand Gatti. Un fonds unique dans Ie département de quelques
9 000 bouquins portant
sur l'art dramatique, que Ie maire doit juger affreusement subversifs. A peine élu en mars, il avait tenté de boucler ses locaux, en faisant changer la serrure par un employé municipal!
Aujourd'hui,
l'association cherche une nouvelle ville pour heberger ses livres ... Avant l'autodafé? Le ridicule ne tuant pas, une plainte du maire contre la comédienne Caroline Amoros est aussi en souffrance depuis neuf mois sur Ie bureau du procureur de Toulon. Pour " dégradation de la voie publique" et " pour incitation à la désobéissance" et " pour outrage au drapeau"  (délit retabli par Sarko), rien que ça ! ...Toutes ces incriminations à cause d'un spectacle de rue, pourtant couronné par la Societé des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD), au cours duquel l'artiste a écrit des slogans poétiques éphémerès sur la chaussée à la peinture lavable ...
La comédienne a eu
beau démontrer au maire, balai-brosse en main, que ses textes partaient a l'eau, il n'a rien voulu savoir et les a fait ussitô recouvrir de peinture goudronée.

La SACD et la Fédération nationale des arts de la rue sont ensuite intervenues pour lui faire retirer sa plainte, mais il n'en demord pas.
En signe d'ouverture, il a
aussi interdit les spectacles de Beckett et de Brecht qu'avait ensuite programmés l'association Orphéon ...

Cela rappelle quelque chose?... Précisément la gestion culturelle du Front national dans les municipaliés qu'il a détenues, comme Toulon, Marignane ou Vitrolles ... Le Pen est d'ailleurs venu à Cuers en mai dernier assister a une «fête champêtre » donné par son admirateur le comte de Pierrefeu dans son domaine viticole et il a lancé a liste du FN pour

les élections europénnes dans le grand Sud-Est.
Laissons Ie dernier mot a M.le maire, qui s'écrie sur un

prospectus municipal: « Non,la culture a Cuers n'est pasmorte ; elle recouvre enfin sa

liberté. »
La liberté d'aller se faire voir ailleurs ?

 

 

 

 

 

Publié dans culturel

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M
Une ère nouvelle ???<br /> C'est en ces termes que Gilbert Pérugini, le maire de Cuers, a commencé son allocution lors de la cérémonie traditionnelle des vœux de nouvelle année.<br /> Eh, bien, pourvu que ce ne soit pas une AIRE DE STATIONNEMENT, voire de GARAGE !<br /> S’agissant d’Orphéon, cette première décision du printemps 2008 était bien là pour rappeler aux Cuersoises et aux Cuersois à qui appartenaient désormais les clefs de ville ! De plus, il n’appréciait pas du tout la programmation du théâtre de l’Abattoir « …Dix pitres qui font leur truc et trois Cuersois qui regardent ! Ça ne rameute pas les foules Les électeurs n’ont pas demandé à subir çà », déclarait-t-il au journal le « Monde » (http://raphael-helle.blog.lemonde.fr/2008/04/21/le-monde/), ironisant, de surcroît, sur le bilan culturel de l’ancienne municipalité, je cite : « un désert culturel sidéral, englué dans des manifestations minables (fête de la musique, art de la rue...) ». <br /> Oui, cet acte passe avant tout comme ridicule ! Heureusement, il ne tue pas…la bêtise en revanche… !!!<br /> Moralité : Il faut donc chasser la bêtise parce qu’elle rend bête ceux qui la rencontrent (B. Brecht)<br /> Comment peut-il parler de « gouffre financier pour la commune » alors que la subvention annuelle ne dépassait pas 3 euros par habitant ?<br /> Il est très surprenant que tout le travail culturel de la compagnie (créations, ateliers, actions en milieu scolaire, bibliothèque, lectures) soit volontairement passé sous silence alors qu’il était le cœur des activités à Cuers et représentait beaucoup plus que la programmation des spectacles. <br /> Orphéon n’avait ni le même public, ni les mêmes activités que la compagnie des Zèbres. Il ne prétendait pas « animer la vie associative Cuersoise ». <br /> Lorsque le 1er magistrat de la ville écrit « Non, la Culture à Cuers n’est pas morte, elle recouvre sa liberté ». Cette phrase me fait bien rire. Alors que Cuers est désormais, qualifiée dans les médias, de capitale de la CENSURE. Pas de doute, On va beaucoup rire à Cuers! <br /> On rit déjà!<br /> C’est ni plus ni moins de la Culture de Commerce. <br /> Gilbert Pérugini a outrepassé ses droits, sans délibéré ni décision. <br /> Par conséquent, c’est un abus de pouvoir évident avec la volonté de faire disparaître de la ville de Cuers une troupe professionnelle.<br /> -De suspendre toutes les activités de l’association dont le travail théâtral était réputé dans toute la région. <br /> -De fermer une bibliothèque théâtrale « Armand Gatti » <br /> Du coup, l'association a été contrainte de licencier le documentaliste qui animait la bibliothèque théâtrale Armand Gatti.<br /> Eh, oui, les livres sont dangereux, et demandent à être mis sous bonne garde. D’autant que ces livres ne servent pas seulement à caler la commode ou à décorer le salon, mais qu’ils sont lus, souvent par des enfants, et qu’ils parlent de théâtre, activité qui détourne des deux piliers de notre société : l’écran plasma et le caddie à remplir!<br /> Par ailleurs, au niveau des partenaires sociaux, c’est le silence-radio. <br /> Est-il utile de rappeler que le Conseil général, la Région PACA, la DRAC (Direction régionale de l’action culturelle) PACA, le CNL (Centre national du livre) et la DMDTS (Direction de la musique, de la danse, du théâtre et des spectacles - qui est un partenaire privilégié de l’Education nationale), se sont engagés dans le soutien à cette politique culturelle ? <br /> Mais entre nous, y a-t-il vraiment eu un dépôt de plainte??<br /> Je crois qu’il est de notre devoir à tous de pousser de plus larges investigations dans ce domaine….<br /> C’est ce qui me fait dire que cette « histoire sent mauvais ». Et que cela ne présage rien de bon !<br /> Heureusement, il existe toujours des hommes politiques de terrain qui croient encore que la culture doit étonner, contredire, interroger dans ses formes et dans ses contenus. Mais les temps sont au désengagement de l’Etat et au renforcement des pouvoirs locaux, à l’instrumentalisation et à l’arbitraire, aux favoris et aux courtisans.<br /> C’est aux spectateurs, donc aux administrés, donc aux électeurs, de dire haut et fort ce qu’ils en pensent. L’avenir leur appartient.
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S
Toute cette écriture,bien cadrée certes;vont servir a quoi???? en finalité;cela ne restera qu'écriture,qui ne remplace en rien l'action,et pour l'instant,l'action est du coté du maire,car on parle sans cesse de lui,mais pas des actions menées contre.C'est comme si dans l'assiette,la soupe s'évapore,il ne reste plus que la cuiller.<br /> Rassurez moi ; amis,lachez le lest, annoncez les mesures prises et prévues a son encontre,et ainsi vous aurez ,et doublerez,l'audition. En sachant que nos amis du spectacle sont plutôt <br /> des "Calmes" c'est la dessus d'ailleurs que joue "sur du velours" la mairie actuelle,sachant que les plaintes restent "coincées" sous le coude des justiciers (de droite)du côté du palais.
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