GRAVE ENTRAVE AU " COUP DE POUCE ". Les enfants trinquent.

Il était une fois l’école et aussi le collège ces lieux magiques, ces " sanctuaires"  où les enfants entourés de leurs instituteurs et de leurs professeurs dévoués emmagasinent le savoir pour devenir des jeunes prêts à aller aux lycées et pour certains poursuivre des études supérieures avant de devenir des adultes pour rentrer dans la vie active.

Cette école est un fleuron français qui au court des dernières années, au fil des réformes s’est fissurée malgré les sonnettes d’alarmes tirées par le corps enseignant et aussi les parents.

Les tests PISA ( Programme International pour le Suivi des Elèves ) viennent de pointer ces défaillances, ce qui pose une question : de quoi souffre notre école ?…

Ne souffre t-elle pas avant tout de son élitisme, d’une culture de classement et de l’élimination précoce ?… d’échecs graves de conséquences pour l’avenir de nos jeunes ?…

L’échec pourrait paraître double avec d’un côté celui du succès  de la massification scolaire qui n’est plus ce qu’il était et de l’autre celui de l’excellence des élites qui ne dupent plus personne.

Alors école de masse et démocratique contre école de l’excellence ?..Serions nous condamnés à choisir ?…L’examen des résultats du PISA conduit à une tout autre possibilité car loin d’être antagoniste, les destins de l’élite et de la masse apparaissent en réalité étroitement liés  et qu’en réalité élever le niveau de la masse est une condition sine qua non de l’élévation générale du niveau.

En clair l’égalité des chances pour tous doit être le fil conducteur pour offrir à tous nos jeunes les meilleures conditions d’accès à leurs futurs d’adultes.

Sans cette détermination les élèves en retard pour différentes raisons le restent jusqu’à la fin de leur scolarité et réussissent moins bien que leurs camarades  s’ils ne bénéficient pas d’une aide, d’un Coup de Pouce (dans les conclusions).

Ajoutons à cela que l’estime qu’ils ont d’eux mêmes est mise à mal, que leur motivation est reléguée aux oubliettes et qu’il leur restera soit de se réfugier dans d’autres comportements pour se faire reconnaître ou d’aller plus tard vers d’autres cursus moins porteurs avant de rencontrer la dure réalité de la vie pour la plupart des non diplômés.

C’est dans cette esprit d’aide aux élèves, à l’école et au collège que depuis des années, Coup de Pouce à Cuers (action municipale) initié par Irène Jouas sous les mandatures de notre regretté camarade Guy Guigou oeuvrait auprès de nos jeunes sans distinction politique, sociale, religieuse ou d’origine car c’est du métissage que naissent les richesses humaines.

Ce soutien totalement bénévole, approuvé par les familles et le corps enseignant permettait aux élèves les plus en difficulté de maintenir le cap et d’être fier de leurs résultats.

Après les municipales de mars 2008, la mairie a changé.

En novembre 2008, le Principal du collège la Ferrage a interpellé « Cuers Ensemble » en tant qu’association à laquelle adhère Irène Jouas et de nombreux intervenants scolaires pour rédiger une convention permettant de répondre aux besoins de soutien dans les trois matières principales : maths, français et anglais. Ceci fut fait rapidement et les deux parties étaient très satisfaites de pouvoir remettre en route un outil qui avait permis depuis 13 ans de porter près de 70 soutiens (chaque année) dans chaque matière. L’ensemble des intervenants était également satisfait.

La convention qui répondait aux préconisations du Ministère de l’Education Nationale devait être inscrite à l’ordre du jour du premier Conseil d’Administration.

Elle a été bloquée par des difficultés administratives imaginaires émanant du Conseil Général dont la représentante du canton de Cuers est madame Baccino.

Après audience auprès d’elle tous les verrous imaginaires étaient levés et elle devait enfin pouvoir être inscrite au dernier CA du mois de mars pour terminer l’année sur de bonnes bases et pour démarrer l’année prochaine sans souci.

Le Principal vient de nous informer qu’il n’avait pas pu la présenter au dernier CA car la mairie UMP avait fait une contre proposition….avec quel approche pédagogique, avec quels moyens ?...La question est posée...La réponse propable étant certainement aucun et un an de perdu...

Pour nous le constat s’arrête là.

En agissant ainsi, la stratégie de la mairie est limpide. Elle met le Principal dans l’embarras en l'empêchant d'en appeler sereinement au CA, mais surtout elle prive les élèves d’une aide précieuse. Elle agit dans un esprit de clan et revanchard.

En agissant ainsi elle pénalise les enfants les plus défavorisés en hypothéquant leur avenir et notamment lorsqu’ils seront en âge de rechercher un emploi.

En agissant ainsi elle agit à l’encontre de l’intérêt général et se fait l’alliée objective d’un échec programmé pour tous ces collégiens en difficulté.

En agissant ainsi elle instaure une aide à deux vitesses avec ceux qui peuvent se la payer et ceux qui ne le peuvent pas.

En agissant ainsi elle assure aux élèves en retard pour différentes raisons de le rester jusqu’à la fin de leur scolarité et de moins bien réussir que leurs camarades  s’il ne bénéficient pas d’une aide, d’un Coup de Pouce bénévole.

En agissant ainsi, elle participe à l’élimination précoce de dizaines d’enfants collégiens.

Cette attitude « politicarde » est  intolérable et inconsciente. Elle est indigne de la politique tournée vers l’intérêt général qui au delà des clivages doit permettre à chacun de s’épanouir.

Nous n’avons pas cette conception de la politique. Celle que nous voulons écrire a des lettres de noblesse. Décidément il y a bien une différence de faire de la politique entre la gauche et la droite ?…Qui peut oser dire le contraire ?…

Les cuersois devaient être mis au courant de cet événement majeur qui portera préjudice à l’ensemble des jeunes collégiens et de leurs familles.

Nous ferons tout ce qui est en notre possible avec humilité et courage pour essayer de relancer Coup de Pouce que tant de cuersois de tous horizons politiques ont apprécié depuis toutes ces années.

Tout cela est bien triste et il fallait les « maux » pour le dire.

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Jean-Marie Bernardi ( intervenant en anglais à Coup de Pouce ).