Strasbourg : Coalition droite-gauche-vert égale président ultralibéral.

Publié le par pc.duclos.cuers

Jerzy Buzek, ultralibéral a été élu président du Parlement européen grâce à une allliance droite - socialistes et verts.
Quant à à Eva-Britt Svenson, députée de la GUE ( Gauche Unitaire Européenne, elle recueille un tiers des voix, bien au delà de son propre groupe.
Dorénavant, le Parlement européen est plus à droite que le précédent.
Avec Mr Buzek comme président, l'institution s'est dotée d'un personnage très marqué à droite, s'étant glorifié d'avoir fermé 22 mines en Pologne, son pays, et faisant des raccourcis dangereux entre délinquance et immigration.
A peine élu, il faisait de Jean Paul II un inspirateur du combat pour les droits humains en Pologne...Mr  Buzek a obtenu 555 voix grâce à un accord technique avec le groupe socialiste, les libéraux et le Modem. Ainsi en échange de leur compromission, les socialistes pourront présider le Parlement dans deux ans et demi.
Les verts de Daniel Cohn-Bendit, même s'ils n'ont pas participé à cette " magouille " ont voté pour Mr Buzek...Nous sommes très loin des valeurs qui devraient réunir la gauche toute entière....Nous pointions déjà ces dangers de dérive lors de la campagne européenne menée par le PCF, partie intégrante du Front de Gauche...Les électeurs devront avoir tous ces faits en mémoire leur des prochains scrutins.
La surprise du scrutin, il faut s'en réjouir consiste au résultat de Mme Eva-Britt Svenson. Avec 89 voix elle est est bien au-delà de la représentation de son groupe qui compte 32 élus(es).
Ceci veut dire qu'un tiers  des voix de gauche se sont portées sur une candidature en rupture avec le libéralisme et la cogestion avec la droite.
Donc certains socialistes et verts ont voté pour elle...C'est tant mieux pour le rassemblement à gauche et pour la démmocratie.
En agissant ainsi, ces 89 députés(es)ont mis l'accent  sur l'urgence sociale et sur l'égalité entre les hommes et les femmes.
Après l'été qu'adviendra t-il de José Manuel Barroso ( PPE ) à la tête de la commission ?...Quel crédit peut-on accorder au groupe socialiste, qui malgrè  la déclaration de son président sur " l'inégibilité " de Mr Barroso soutient les conservateurs.
Que penser des effets de " com" de Daniel Cohn-Bendit contre le même Barroso quand on sait qu'il est prêt à soutenir un libéral belge ou François Fillon ?...
Ce n'est pas avec ces marchandages et ces tractations de couloir que le peuple pourra développer sa confiance en l'action politique. L'union ne peut se faire que sur des positions claires comme le propose la GUE dont les députés(es) du Front de Gauche ( PCF, PG et PCR ) font partie.
Comme le disait Jaurès : " L'union ne peut naître de la confusion ".
Alors plutôt que de se disperser et de s'entre déchirer, le débat des forces de gauche devient vital. Il ne doit pas être limité à l'échelle des appareils politiques, il doit se faire au grand jour avec l'ensemble des citoyens qui le désirent et en réveillant les 60% d'électeurs français qui étaient restés chez eux le jour du vote. La droite aujourd'hui se renforcent sur ce genre d'abstention dont elle n'a cure.
Lors d'un entretien récent accordé au journal l'Humanité, Marie-Christine Vergiat, députée Front de Gauche de la circonscription Sud-Est déclarait : " L'ancien ministre polonais représente la droite la plus réactionnaire et il risque d'être élu avec des partis qui continuent leurs tractations....Néanmoins, avec la candidature de Eva-Britt Svenson, comme le disait Francis Wurzt, c'est la première fois qu'il y aura une réelle confrontation droite-gauche....Les négociations d'arrière plan n'honorent pas le Parlement...Tout ceci ne favorise pas la constitution d'une gauche réellement identifiée...La social-démocratie vient  de se prendre une claque mémorable dans l'ensemble de l'UE et elle continue comme si de rien n'était..."

Avec la candidature de l'eurodéputée suédoise : Eva-Britt Svenson, la GUE vient de faire la démonstration importante que la vraie gauche à une autre opinion de l'action politique et qu'avec la pugnacité des ses député(es) des directives anti-sociales ( temps de travail, directives portuaires, directives Bolkestein...) pouront être repoussées.
La proximité des ces députés doit permettre aux citoyens européens avec leurs syndicats de mener un vrai combat de classe.

Jean-Marie Bernardi.  

Publié dans international

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