Moi, Barak Hussein Obama, je jure....

Publié le par pc.duclos.cuers

C’est fait, le 44 ième  Président des Etats Unis D’Amérique a pris ses fonctions le 20 janvier 2009 devant une immense foule enthousiaste, après avoir prêté serment.

Nous passerons sous silence les platitudes déversées par la présentatrice (pas journaliste) de FR.2 Marie Drucker qui ne voyait que par la limousine blindée, la couleur des tenues des invités, la température hivernale, l’élégance d’Obama, le contenu de paquet cadeau…autant de futilités qui lui permettront de se recycler  facilement dans la presse people si besoin.

Nous passerons aussi sous silence la prestation du Dandy en chemise blanche et cheveux ébouriffés, vous l’avez reconnu : il s’agit de BHL et de sa philosophie à deux balles.

 

Heureusement qu’ Hubert Védrine, ancien ministre de affaires étrangères était présent sur le plateau pour relever le niveau ainsi que l’historien Pap Ndiaye et de Alain de Chalvron en direct de Washington.

Avant le discours d’investiture du nouveau Président américain plusieurs intervenants choisis se sont succédés à la tribune du Capitole.

 Ainsi le pasteur Dick Warren, évangéliste intégriste, s’agit-il d’une faute de goût d’Obama a pu s’exprimer, en passant par Aretha Franklin, l ‘icône de la « soul music » ( musique de l’âme ). Ce grand écart démontre toute la complexité de cette Amérique où ultra conservateurs et démocrates se côtoient sur un fond d’alternance capitaliste.

 

Puis, Barak, Hussein Obama a prononcé son discours d’investiture avec beaucoup de pragmatisme face à la crise économique, sociale, financière que connaît son pays. Il a indiqué que sa tâche était de restaurer son pays et de regagner la confiance du peuple américain. Il a pointé du doigt les dérives du libre marché quand il n’y avait pas de vigilance.

Il a été très prudent sur le domaine international en invoquant l’Irak, l’Afghanistan.

Par contre rien sur le moyen orient et le récent drame de Gaza ravagé par les bombes israéliennes. Il a rappelé que l’Amérique était un Etat de droits et des droits de l’Homme, mais les USA n’étaient pas seuls en 1948, il  y avait  58 états pour adopter cette déclaration et la France était précurseur depuis 1789.

Toujours en référence à la bible et à Dieu, il a rappelé que  les hommes que les hommes étaient libres et égaux et que l’Amérique était l’ami de tous ceux qui recherchaient la Paix, qu'il tendait la main à ceux qui avaient le poing fermé.

Néanmoins rappelons que le poing fermé et levé n'est pas significatif de violence mais de rapprochement et de réunion des êtres humains des cinq continents, c'est une autre image.

Ce discours peut paraître insolite pour nous qui sommes dans un  Etat laïque où la séparation de l’église s’est faite le 9 décembre 1905.


Il a également évoqué cette grande Amérique qui a su résister au communisme ?… A notre avis le raccourci est un peu vite pris en oubliant le rôle qu’a joué Mikhaïl Gorbatchev qui devenu secrétaire général du Parti communiste Russe en 1985 a fait avancer de grands dossiers au niveau de l’URSS jusqu’à la chute du mur de Berlin  et qui a reçu le prix Nobel de la paix en 1990.


Cette parenthèse refermée, revenons à Bark Hussein Obama pour qui les maîtres mots paraissent être pragmatisme, et prudence afin de redonner confiance en l’Amérique pour qu’elle redevienne le leadership mondial.

Dans ce contexte, reste à savoir comment les autres puissances mondiales et notamment l’UE vont faire ou décider pour favoriser le multilatéralisme plutôt que l’unilatéralisme.


Pendant ce temps Koutchner interrogé par la « speakrine » s’auto satisfaisait comme à son habitude en débordant de superlatif à l’égard d’Obama…mais passons… il doit aller aux mêmes cours du soir que Sarkozy pour y apprendre l’auto suffisance et l’auto mise en scène.


Alors, certes, Barak Hussein Obama est à lui seul porteur d’espoir pour son pays mais aussi pour le monde car il convient de reconnaître la place de l’Amérique sans pour autant sous estimer celle des autres nations.


Passer la vague d’enthousiasme, pourra t-il redresser l’économie de son pays ?.. Aura t-il les moyens d’agir en profondeur sur le domaine social comme il le souhaite ?..Comment pourra t-il effacer le triste bilan de 8 années de « bushisme », notamment en matière de politique étrangère ?..Quelle va être sa position par rapport à la responsabilité d’Israël dans les morts de Gaza ?..Quelle sera l’attitude des USA à l’ONU à ce sujet ?..


Alors, attendons pour voir, l’homme au discours poétique, se montre humble, attachant et se veut empreint d’humanisme.
Puisse t-il ne pas être broyer par l’immense machine?...

Néanmoins et au delà des attentes, sur fond de crise mondiale du capitalisme, les monde est débarrassé de Bush qui a laissé se développer l’ultra libéralisme et qui a ravagé l’Irak pour ne citer que ces deux points.

Qu’il retourne au Texas avec ses bottes et son chapeau et ses vaches seront bien gardées.


En fait, l’avenir de l’humanité sera ce que les hommes qui la composent veulent en faire.


Jean-Marie Bernardi.

Publié dans international

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