Assemblée Front de Gauche à la Valette : au cœur de l’économie.

Publié le par pc.duclos.cuers

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P1160126.JPGC’est autour de Denis Durand, syndicaliste et économiste du PCF (*) que plus de 60 responsables, militants du PCF, du PG, associatifs, avec leurs candidats(es) varois(es) aux élections législatives de 2012 se sont réunis samedi dernier à la Valette sur le thème de l’économie.

 

Le monde va à toue allure dans une direction qui mène tout droit à la catastrophe si les êtres humains, les peuples et les forces de progrès ne réagissent pas. C’est le système capitaliste qui ne fonctionne pas.

A la fin des années 50 le système capitaliste comprît qu’il entrait dans des difficultés avec la rentabilité du capital en recul par exemple.

Pour satisfaire son appétit de profit, pour asseoir encore plus sa domination sur le monde, il fallait envisager de nouvelles stratégies et de nouvelles pistes.

Ainsi, au début des années 70 plusieurs décisions gouvernementales et bancaires furent prises pour faire repartir à la hausse la rentabilité du capital.

 

-          Les marchés furent libérés.

-          La financiarisation de l’économie allait devenir une arme redoutable.

-          Ordres furent données aux banques de financer les marchés financiers.

-          En France, avec la loi du 3 janvier 1973, l’Etat ne pouvait plus emprunter à la Banque Centrale.

-          Ce processus fut renforcé par le traité de Maastricht en 1992 et par la loi du 4 août 1993.

 

En clair, ces choix politiques libéraux interdirent aux Etats et notamment à la République française d’accéder directement à la banque centrale ( Banque de France ). Aujourd’hui nous sommes toujours enfermés dans les mêmes carcans.

 

Ces choix politiques obligent les investisseurs à se diriger  vers les banques privées et sur les marchés d’obligations. Ils mettent l’économie et les investissements sous la coupe de la finance privée et de ses taux d’intérêt très élevés.

 

C’est ainsi qu’ne 1983, la F.E.D ( banque centrale américaine ) remonte les taux d’intérêt sur les marchés financiers qui rapportent alors trois fois plus que l’investissement réel et que la création de richesses par le travail. En masse cette accumulation d’argent dans la finance devient colossale, elle grandit 3 ou 4 fois plus vite que l’économie réelle, favorisant ainsi les mécanisme de spéculation.

 

C’est avec ces mécanismes pervers que la dette française n’a cessé de croître depuis les années 1974. Cette année là elle représentait 14% du PIB.

En 1983 elle passe à 36%. C’est le début des marchés à marche forcée…En 1988, elle atteint 60% du PIB, 79% en 2009 pour atteindre 82% en 2010. Aujourd’hui la dette s’élève à 1591,2 milliards d’euros.

 

Dans le même temps ( en 2011 ), la dette des Etats Unis d’Amérique se chiffre à 15 000 milliards de dollars, mais les agences de notation, pour la plupart américaines au service du capital et des marchés ne vont pas attaquer les Etats Unis…Elles pointent l’Europe avec une zone euro devenue pour la circonstance le maillon faible. Les spéculateurs attaquent la Grèce et l’Italie sauvagement.

 

Ainsi pour satisfaire les marchés l’hyper austérité est imposée dans tous les pays de l’Union Européenne. Elle mène inévitablement à une aggravation de la crise, à la récession économique, au démantèlement des modèles sociaux, à la paupérisation de la société et à l’appauvrissement des peuples et notamment des plus défavorisés.

La règle d’or subordonne les Etats aux décision de la commission européenne.

Les guerres sont les prétexte pour conquérir de nouveaux marché

Sans réagir contre de telles attaques la dictature féroce de la finance va déployer encore plus ses tentacules pour pressuriser les peuples.

Ils ‘agit d’une véritable guerre menée contre les souverainetés nationales et contre les démocraties. L’exemple Grec et Italien l’illustrent parfaitement.

 

En France, l’attitude de Sarkozy niant l’expression démocratique du peuple français avec le NON au TCE en 2005 ; et instituant le traité de Lisbonne, adopté en février 2008 par les 3/5 du Congrès grâce à l’abstention du PS, procède de la même intention de  satisfaire les marchés et le capitalisme.

 

La crise, il faut la nommée ainsi, est donc bien celle d’un système : le système capitaliste.

Les décisions prises par les Etats de droite ou sociaux démocrates pour le sauver ou l’accompagner mène droit dans le mur.

La crise conduit à des situations très dangereuses pour le développement économique, pour le progrès social, pour la planification écologique ( l’échec de Durban en est un exemple ). C’est la planète entière qui est touchée.

 

Cette politique ultra libérale, cet impérialisme financier entrainent des conséquences dramatiques pour le ménages et le monde du travail qui sont touchés de plein fouet.

Les petites et les moyennes entreprises voient leurs conditions de crédit se durcir et les services publics rétrécissent comme peau de chagrin.

Parallèlement cette politique favorise les grands groupes en leur faisant des cadeaux dont les montants sont exorbitants.

En même temps que leurs profits augmentent exponentiellement, les allègements accordés représentent en année pleine ( en France ) plus de 170 milliard d’euros !!...

 

Dans le même temps, les intérêts de la dette depuis 1974 s’élèvent à 1470 milliards d’euros…Autant dire que si le lois favorisant la financiarisation de l’économie ne nous avaient pas obligés à payer de tels intérêts notre pays n’aurait pas cette dette aujourd’hui. La loi du 3 janvier 1973 a largement contribué à nous entrainer dans cet impasse révélant ainsi que l’Etat de droite est au service exclusif du capital.

 

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Alors après un tel constat que faire ?...Se résigner ?...Certainement pas !!...S’indigner, certes mais ce n’est pas suffisant !!...Se révolter, oui mais en construisant une autre société dont la base sera fondée sur la solidarité, la justice et le partage des richesses produites.

Pour le Front de Gauche et ses partenaires cette société doit mettre l’humain au centre des décisions afin qu’il ne soit plus considéré comme une variable d’ajustement comptable permettant d’accroître les profits.

 

Le PCF, partenaire du Front de Gauche avance des propositions alternatives et crédibles.

 

-          Tout d’abord, il faut libérer les emprunts publics des marchés financiers.

-          Toute les dettes ne sont pas mauvaises car tout dépend de l’utilisation faite de l’argent emprunté. Il y a donc des dettes utiles et des dettes inutiles.

-          Il faut organiser un audit citoyen sur la dette publique, c’est impératif.

-          Il faut redonner aux banques centrales ( Banque de France, BCE..) la possibilité de financer directement les dépenses utiles et les investissements porteurs de développement économique et social.

 

Ainsi, en redonnant du pouvoir d’investissements réels aux banques, nous attaquerons directement les spéculateurs, les marchés financiers pour les asphyxier. Nous redonnerons la priorité absolue à l’économie réelle.

 

Ces mesures devront s’accompagner d’un réforme de la fiscalité et des prélèvements ( impôts sur les sociétés modulés pour encourager les investissements, impôt territorial sur les entreprises mais aussi sur les actifs financiers des sociétés et des banques, ISF, cotisations patronales, taxation sur les transactions financières…)

 

Pour maitriser l’économie et la fiance, le Front de Gauche et ses partenaires propose la création d’un pôle public bancaire et financier : caisse de dépôts, institutions financière publiques ou semi-publiques et banques renationalisées.

 

Cet instrument sera au service d’une transformation économique et sociale car les citoyens sont en droit de demander des comptes aux banques. Ils doivent conquérir des pouvoirs nouveaux sur les activités de mises en circulation de leur argent. L’argent est le résultat du travail et il doit être considéré comme un bien commun.

 

Ces analyses, ces propositions sont loin de celles faites par les différents gouvernements qui nous ont imposé traités et lois qui ont détruit notre économie, nos industries, nos emplois, nos retraites, nos salaires, nos services publics…

Leurs déclaration du style « maitriser le crise », « refondre le capitalisme », « sanctionner les patrons voyous », « créer de la croissance », « s’attaquer au paradis fiscaux », « combattre la spéculation »,…Ne furent et ne sont que mensonges !!

En fait, cette crise est la leur, celle de leur système.

 

Ensemble relevons le défi car rien n’est fatal. Le capitalisme n’est pas la fin de l’histoire et la démagogie du F Haine qui surfe sur cette souffrance sans apporter d’analyse tangible ou de propositions concrètes n’est pas la solution.

 

Seul le Front de Gauche répond aux exigences sociales, économiques, humaines et écologiques. C’est toute la politique qu’il vous propose de construire en mettant « l’Humain d’abord » comme le souligne le titre de son programme de gouvernement qui doit encore évoluer avec votre participation.

 

Jean-Marie Bernardi

Candidat Front de Gauche, 4ième circonscription du Var.

 

 

(*) : La veille, le même type de réunion avait lieu à St Maximin avec Yves Dimicoli, économiste PCF.

(*) : Le vendredi, à Brignoles, de nombreux militants et responsables du mouvement social varois ( 80 ) avaient bénéficié d’une formation économique dispensée par l’économiste Nasser Mansouri.

 

Et pour comprendre la dette de façon ludique et pédagogique, cliquez sur le lien suivant .

 

http://vimeo.com/33392696   

 

 

 

Publié dans Elections 2012.

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