La LGV PACA : et si nous en parlions.

Publié le par pc.duclos.cuers

TGV.jpg

 

 

Au début, la LGV devait emprunter le couloir de nuisance le long de l’A8 par un embranchement à Aix et reliant directement Nice autour d’un large consensus.    

Qui a refusé ce projet ?....Les mêmes qui aujourd’hui tentent de récupérer la fronde, j’ai nommé les dirigeants UMP de TPM  et leur chef de file Hubert Falco !!...

Lui qui s’est pris pour la grenouille de la fable en voulant devenir aussi gros que ces amis  « bœufs », les maires de Nice et de Marseille !!...

 

Ce sont eux qui ont ainsi  exigé que la LGV passe par Toulon. Si tel était le cas, ils seraient responsables des dégâts causés par le tracé des métropole si celui-ci voyait le jour.

 

Pour autant doit-on rejeter tout projet de LGV ?...

 

Certainement pas car une LVG sur un tracé n’impactant pas les territoires agricoles sensibles (situés sur le sillon permien ) ou le zones à forte densité urbaine libérerait la voie littorale, en favorisant la création d’un réseau exprès régional entre Toulon et Nice avec doublement des voix pour relier les deux métropoles en moins d’une heure. Idem vers le nord pour rejoindre Aix.

 

Force est de constater que depuis quelques temps la grogne monte contre le tracé LGV Sud des métropoles mais aussi contre tout projet de LVG.

 

Oripeaux au vent les élus UMP font mine de monter au créneau !!

 

Le jour où ils manifesteront de façon claire et transparente, les poules auront des dents et peut-être les papillons des bretelles pour soutenir leurs ailes…Autant dire que ce n’est pas demain la veille.

 

A l’image de madame Pons (députée UMP sortante ) qui a voté la loi Bachelot sur la santé et qui ose s’afficher en public pour la défense des hôpitaux, les amis de Falco en font autant au sujet de la LGV. Ainsi en tête de manif on peut voir la conseillère du canton de Cuers madame Baccino crier à s’en casser les cordes vocales «  LGV ni ici ni là-bas ».  Amnésique la conseillère ?…

 

Pour s’en convaincre il suffit de lire les déclarations contradictoires à sa position actuelle qu’elle faisait à la presse locale en juillet 2009 :

 

 http://www.varmatin.com/article/cuers/cuers-lgv-paca-veronique-baccino-satisfaite

 

 

Alors de là à dire que l’attitude de ces élus frise le mensonge, sent bon l’électoralisme ou  le clientélisme tombe sous le coup du bon sens.

Manifester avec eux aujourd’hui relève de la pure utopie. Ceux qui se laissent entrainer tombent dans le piège tendu par les promoteurs du projet qui sont les mêmes personnages.

L’ attitude de ces élus(es) relève de la pure escroquerie et de la pure mascarade….

 

Pour notre part , nous comprenons le mécontentement des citoyens, des agriculteurs, de tous ceux qui seraient impactés préjudiciablement par ce tracé des métropoles.. Avec eux nous dénonçons et combattons une telle aberration économique, environnementale et touristique car les dégâts seraient énormes !!...

Alors ne nous laissons pas contaminer par l’anti L. G. Vite chronique ( Logorrhée à Géométrie Variable ) mais débattons et réfléchissons intelligemment.

 

Mais pour autant doit-on avoir la langue de bois à ce sujet ?...

 

Est ce que pour autant la LGV est inutile ?....Avant toute chose il faut répondre à cette question et les éléments qui suivent y participent.

La question de nouvelles infrastructures ferroviaires libérant des sillons sur le réseau existant et favorisant des modes de transports alternatifs à la voiture et au camion est incontournable sur toute la région et particulièrement dans le Var.

C’est un enjeu économique, social et environnemental répondant aux besoins de transports publics des populations et aux engagements du Grenelle de l’environnement.

C’est dans ce cadre que doit se réaliser la LGV et uniquement dans celui-là.

Pouvons-nous nous permettre 20 ans de plus pour l’aménagement de nos territoires ?

Pendant ce temps, la route continue de dévorer notre environnement, avec le  triplement des voies autoroutières entre Aix en Provence et Saint Maximin et entre La Ciotat et Bandol.

 18 000 camions circulent chaque jour sur l’A8, 2 millions de personnes effectuent chaque jour des trajets domicile-travail. Le triplement des voies se multiplient et là pas de tracteurs ?...

On se contre fiche ainsi totalement du réchauffement climatique mais aussi de la dangerosité de nos routes et autoroutes.

La question de nouvelles infrastructures ferroviaires libérant des sillons sur le réseau existant et favorisant des modes de transports alternatifs à la voiture et au camion est incontournable sur toute la région et particulièrement dans le Var.

Il est urgent de continuer à moderniser le réseau ferré existant, ré ouvrir rapidement des lignes comme Carnoules Gardanne, les Arcs-Draguignan, ouvrir de nouvelles gares.

Aujourd’hui le conseil général du Var à majorité UMP n’a pas décidé de s’y engager ! Ce qui est préjudiciable aux populations concernées !

LGV ou pas, la question de l’implantation de nouvelles infrastructures ferroviaires se pose comme une question d’avenir pour le Var tant les réseaux ferrés et routiers sont déjà saturés, tant le besoin de développement économique des moyen et haut Var, est indispensable.

 

Pendant ce temps, notre Région est enclavée, polluée et défigurée par le ballet de camions en transit entre l’Espagne et l’Italie. La région niçoise est polluée par un aéroport surchargé…Attention danger : à quand un aéroport dans les plaines des Maures ?....Ce serait pire qu’une LGV judicieusement tracée.

 

Pendant ce temps, l’actuelle ligne ferroviaire est saturée, après le développement des TER insufflé par la Région depuis 1998, notamment sous l’impulsion des élus du groupe Front de Gauche..

 

Pendant ce temps, d’autres régions voient se réaliser des infrastructures ferroviaires nouvelles permettant la circulation de TGV, de TER et de trains Fret….Le Var doit-il rester à la traine ?...

 

On est loin des engagements du Grenelle !

 

Après l’abandon de la branche Var-Côte d’Azur de la LGV MED, dans les années 90, les élus communistes de la Région avaient porté et gagné l’idée de retravailler le projet en obtenant la saisine de la Commission Nationale du Débat Public (CNDP) et l’organisation d’un débat public en 2005 sur l’opportunité de ce projet d’intérêt régional et de portée nationale.

Nous ne pouvons accepter que plusieurs années d’études, de concertation publique et citoyenne qui ont validé l’idée même d’intérêt de la réalisation de la LGV PACA, soient stoppées et remisées dans les placards par les mêmes qui ont choisi, après le débat public, le tracé le plus onéreux, le plus difficile techniquement et le plus impactant pour l’environnement.

 

Assez de démagogie et de conservatisme !

 

trace-lgv.jpgAujourd’hui, comme hier, le groupe Front de Gauche PACA, ses candidats(es) aux législatives restent attachés(es) à la réalisation de ce grand projet d’avenir et défendent l’option d’un tracé par le Moyen Var, avec la création d’une gare aux alentours de Brignoles au croisement de la ligne Carnoules-Gardanne, qui demeure la solution la moins coûteuse et la plus favorable pour un développement de l’ensemble du réseau TER et de la région.

L’avantage du tracé moyen Var ramènerait le temps de parcours entre Paris et Nice aux environ de 3h45 contre 5h40 aujourd’hui…Nous sommes loin du gain de 20 minutes annoncé par EELV par le parcours des métropoles. De plus, avec un temps de parcours réduit, le TGV prendra des voyageurs à la voiture et à l’avion soulageant ainsi l’aéroport de Nice, les routes et les autoroutes. C’est fondamental en terme de changement de mode de transport pour aller d’un point à un autre.

 

Concernant les financements

 

Depuis 2002, date de la généralisation de la décentralisation du transport de voyageurs régional, les régions ont engagé un développement important des réseaux TER, les sauvant par la même du dogme de la privatisation.

Mais la politique de désengagement de l’État sur les grandes infrastructures accompagnée de la réforme de la fiscalité locale et du gel des dotations plongent les régions dans des difficultés croissantes.

A ce sujet, es élus communistes formulent des propositions :

Revenir sur les délégations de service public, récupérant ainsi les bénéfices des entreprises, comme Véolia, pour les réorienter sur la réponse aux besoins des populations en matière de transport.

  1. Nationaliser les six sociétés d’autoroutes françaises et affecter les dividendes aux infrastructures transports : 8 milliards d’euros de chiffre d’affaire pour la seule année 2010
  2. Créer dès 2012 un versement transport régional pour un financement pérenne. Il s’agirait de prélever sur les entreprises, un taux régional de 0,3% sur les zones hors périmètre de transport urbain et un taux additionnel de 0,2% aux versements transports existants
  3. Créer un livret d’épargne populaire dédié au financement des infrastructures de transports à l’instar du livret A dédié au logement.

 

Concernant la LGV

Après des années d’études, d’investissement d’argent public, la droite départementale, Falco en tête et le ministre des transports du gouvernement FILLON ont fait le choix du tracé des métropoles, pour la ligne LGV.

 

 

Ce choix est mauvais, catastrophique tant en matière de développement que de coût !

Le choix le plus judicieux étant le couloir des nuisances existant, le long de l’autoroute A8 comme nous le soutenons.

Nous le répétons, une partie de la droite départementale s’insurge contre le projet de LGV, mais pas pour les mêmes préoccupations !...Et malheureusement une partie de la population se laisse manipuler en hurlant avec eux : « LGV ni ici ni ailleurs. »

Il s’agit là d’un jeu de dupe !

La droite se partage les rôles pour au final faire abandonner l’engagement de l’État dans l’investissement de nouvelles infrastructures ferroviaires pour mieux privatiser le secteur avec des partenariats publics - privés.

C’est le sens des déclarations de Falco à la presse départementale.

C’est le sens du vote intervenu le 16 novembre 2011 au parlement Européen, en faveur de l’éclatement du secteur ferroviaire en demandant à la commission Européenne de formuler une proposition législative pour la séparation totale de gestion de l’infrastructure et du trafic ferroviaire et pour la libéralisation du transport de passagers nationaux, avant la fin de l’année prochaine.

 

Les députés français de droite et socialistes ont voté pour, les députés verts se sont abstenus, les députés du Front de Gauche ont voté contre !

 

Alors, la population a tout intérêt à bien mesurer où sont ses intérêts, car l’investissement de l’État est un investissement national et solidaire.

Dans le cas contraire, le patrimoine public serait alors vendu au secteur privé pour dégager les financements nécessaires aux investissements, avec les conséquences dramatiques que cela engendrerait sur les populations locales qui financeraient l’essentiel.

Cela n’est donc pas contre le principe d’infrastructures nouvelles sur lequel il s’agit de s’élever mais contre la pertinence des choix de la droite en matière de transport public.

En ce sens, nous condamnons la décision du préfet d’interrompre la concertation car c’est contraire aux règles élémentaires de la démocratie.

Le mécontentement existant ne peut être traité par le mépris, il s’agit d’engager un véritable processus de démocratie participative sur les choix politiques, les infrastructures et leurs implantations et les financements.

 

PS-verts-copie-1.jpgEt comment pourrions nous taire notre surprise à la lecture de divers positionnements.

Entre les turpitudes de la droite et les déclarations d’EELV, C’est tout de, même du cocasse, à moins qu’il ne s’agisse de positions purement électoraliste, loin de l’intérêt général, illustré entre autre par l’accord pré-électoral EELV- PS qui favorise le partage d’un peu de nucléaire pour quelques sièges de députés(es) et la recherche du pouvoir, en mettant au panier les fondamentaux, que les Verts veulent par ailleurs défendre en matière d’écologie… Pas joli, Joly…Mais ils ne sont pas à un paradoxe près.

La LGV PACA doit être réalisée pour faire entrer la Région Provence Alpes Côte d’Azur dans le 21ème siècle. Il s’agit d’un enjeu économique, social, environnemental, industriel et touristique de taille porteur de développement et d’emplois. Il doit conjuguer respect de notre environnement, de notre agriculture de notre vie rurale et nécessité absolue en matière de politique de transport.

Petite contribution au débat qui reste ouvert.

Jean-Marie Bernardi.

Publié dans environnement.

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