La retraite à 60 ans ne doit pas devenir un leurre !!

Publié le par pc.duclos.cuers

Dans l'Huma du 22 juillet:

À l’Assemblée nationale, le débat se fait plus précis sur l’âge légal, mais aussi sur les conditions financières du départ à la retraite, le gouvernement restant ferme sur le fond.

 

 «Nous sommes à un tournant, le PS vient nous annoncer qu’il n’avait jamais dit qu’il était pour la retraite à 60 ans et qu’il prenait en compte les aspects de démographie », s’exclame Valérie Rossot Debord, députée UMP. Elle sortait précipitamment de la salle où était réunie la commission des Affaires sociales pour faire part de « la bonne nouvelle » aux journalistes présents. Ajoutant: « La raison l’emporte, il devrait être d’accord avec notre projet. »

 « Nous sommes attachés à l’âge légal de la retraite »

 Quelques minutes plus tard, Marisol Touraine, député socialiste en charge du dossier retraite, sort à son tour de la salle pour mettre les choses au point. « Nous sommes attachés à l’âge légal de la retraite à 60 ans », souligne-t-elle.

 Elle poursuit en développant sa conception de ce que les élus PS appellent « la retraite choisie ». Et d’expliquer qu’en fonction de la diversité des situations « les salariés qui le peuvent doivent pouvoir travailler plus longtemps ». Selon elle, « l’ouverture du droit de départ à 60 ans » doit « demeurer ».

 Elle souhaite cependant que l’on puisse « favoriser pour le plus grand nombre de travailler au-delà, y compris en instaurant une surcote » pour ces salariés. Marisol Touraine précise cependant son accord pour « l’allongement à 41,5 de la durée de cotisation ».

Elle va jusqu’à préconiser après 2020, « en fonction de la situation, de pouvoir l’allonger de nouveau ».

Si on comprend bien, le maintien de l’âge légal à 60 ans risque d’être, dans cet esprit, complètement théorique, contrairement à aujourd’hui ou la possibilité de travailler au-delà de 60 ans existe.

 Lors d’un point de presse en présence du groupe de la Gauche démocratique (GDR) et républicaine, Roland Muzeau, député (PCF), au côté de Martine Billard (Parti de gauche) et de Jacqueline Fraysse, déclarait être « en total désaccord avec ce système de retraite choisie qui conduirait tout droit à l’individualisation de notre système de retraite ». Martine Billard d’ajouter: « Si l’on allonge la durée de cotisation, la retraite à 60 ans est un leurre. »

 Concernant la teneur des débats de la commission, auxquels participe Éric Woerth qui se dit « serein » alors même que le Conseil des ministres donnait son accord pour qu’il soit interrogé dans l’affaire Bettencourt, les élus du groupe GDR notent le fait que les représentants de la majorité semblent vivre cette commission « comme un passage obligé ». Sur une radio périphérique, Jean-François Copé, chef des députés UMP, n’a pas dit le contraire.

 Les manoeuvres de la droite:

 La droite annonce qu’elle déposera ses amendements fin août, à la veille du débat dans l’hémicycle le 6 septembre (!) Se contentant pour l’heure d’adopter 90 amendements dont une quinzaine de l’opposition qui, comme l’indique Roland Muzeau, sont « importants mais à la marge ». C’est le cas de celui de son groupe spécifiant que le comité de pilotage doit compter « des parlementaires et des partenaires sociaux ès qualités ».

 « Il n’y aura pas eu de négociation »

 Étaient présents à cette conférence de presse, Anne Feray, secrétaire nationale de la FSU, et Gérard Rodriguez, du comité confédéral de la CGT.


 

Ce dernier a déclaré: « Il n’y a pas eu et, de ce que nous dit le gouvernement, il n’y aura pas de négociation. »

Tout au plus des discussions sur des aspects qui ne changent rien sur le fond du projet.

Selon lui, « le succès du 7 septembre sera le seul moyen de faire bouger les choses ».


Publié dans politique nationale

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C
<br /> Comment pouvoir faire confiance aux socialistes qui en tentant de faire un pas en avant font trop souvent deux pas en arrière ?....Alors il est grand temps que les communistes et les gens de<br /> gauche, cette gauche de combat et authentique rappelent leur exigences pour une retraite à 60 ans après 37,5 annnées de cotisation...Ce n'est pas une utopie, c'est tout à fait rélaisable à condtion<br /> d'en avoir la volonté politique et de prendre l'argent là où il est en élargissant l'assiette des cotisations....<br /> <br /> <br />
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